C’est l’Autriche Hongrie, qui a entraîné le monde dans la guerre, qui va la commencer. Les forces autrichiennes traversent le Danube et prennent Belgrade, non sans problèmes.  En effet, certaines des forces d’invasion sont ensuite envoyées contre la Russie sans avoir combattu. Ensuite, les Serbes contre-attaquent, reprenant la capitale et avançant jusqu’au Danube. Il faudra attendre novembre-décembre pour que les Autrichiens lancent une offensive plus chanceuse.

Sur les Carpates, l’offensive contre les russes ne progresse pas mieux, et une contre attaque russe repousse les Autrichiens.

Dans les deux cas, Conrad von Hötzendorf, chef d’Etat major des Austro-hongrois, ne donne à ses troupes qu’un appui feu dérisoire et une position précaire et non continue. Il abandonne vite le terrain conquis et 100000 prisonniers. Les autrichiens sont submergés par des troupes qui ne sont pas mieux équipées, et risquent l’encerclement.

Conrad aura perdu un tiers de son armée et le moral de cette armée constituée de multiples nationalités baisse.

Les russes accumulent les victoires au sud mais pas au nord. Les armées mieux équipées et mieux commandées du Kaiser allaient les mettre à mal.

Fin août 1914, les Russes pénètrent en Prusse Orientale. Mais ces 1ere et 2emes armées russes  étaient mal équipées et avançaient séparément. De plus, les ordres n’étaient pas codés.   De ce fait, Ludendorff et Hindenburg parviendront vite à localiser les russes et à les attaquer séparément, comblant ainsi leur infériorité numérique.

A Tannenberg, les russes encerclée perdront  125000 hommes mais heureusement, la première armée parvient à éviter d’être à son tour encerclée.

Ainsi, le début de la guerre est un désastre pour les russes, et le sort allait encore s’acharner sur eux.

 

LE FRONT FRANÇAIS

 

Pendant ce temps, les français appliquaient leur plan 17. Ils attaquaient en Alsace Lorraine, mal équipés et sans cartes du territoire ennemi. De plus, leurs célèbres uniformes colorés les exposaient au feu nourri de l’adversaire. Ils perdront 350000 hommes contre les défenses solides des allemands et seront repoussés sur leurs positions initiales.

De plus, les allemands percent par la Belgique et soufflent toute résistance. Les Franco-britanniques ploient sous le nombre…

Tout à la droite du dispositif allemand, les 1e et 2des armées allemandes foncent sur Paris, « Comme en 1870 ».

Mais en 1870, devant Paris, les français étaient virtuellement détruits, ce n’est pas le cas en 1914. Malgré les assauts allemands, les français ont maintenu le front et au nord, n’ont subi aucune défaite majeure.

De plus, le plan Schlieffen avait une faille : la logistique. Le ravitaillement ne suit pas t les chevaux meurent de faim sur les routes de France. Ansi, même si les allemands avaient gagné la Marne ils auraient pu attaquer tout de suite Joffre à l’est. Ce dernier annule certaines opération et rappelle les troupes des frontières, sauf celles nécessaires à leur défense.

Il réagit avec sang froid et alors que les allemands atteignent l’est de Paris,  la 6e armée nouvellement formée attaque le flanc allemand et profite  de l’espace entre les allemands pour s’y engouffre, en contre attaquant les armées de Moltke.

Les allemands n’ont plus qu’à reculer pour se reformer…

Ainsi finit le brillant plan Schlieffen.

 

 

 

LA GUERRE DE POSITION

 

Mais les allemands ne sont pas vaincus. Ils se reforment sur l’Aisne et établissent de solides positions fortifiées.

Pour la première fois, l’artillerie et l’infanterie sont installées sur les hauteurs pour repousser tout assaut de l’ennemi.

Mi-septembre, les Français s’épuisent sur ces défenses en profondeur.

Les opérations sont finies, out est au « point mort ».

On essaie néanmoins de déborder l’ennemi par la mer, c’est la course à la mer. Et la cote clot finalement cette tentative de reprendre les opérations.

Mais bientôt, les alliés imiteront les allemands et les tranchées deviendront de plus en plus solides et développées.

 

Bientôt, Moltke est remplacé par Erich von Falkenhaye au commandement suprême. Il hérite d’une position délicate. En effet, malgré les victoires à l’Est, il doit transférer des hommes sur le front Austro-hongrois qui va s’écrouler. Le but est d’obliger les ruses à affronter les allemands près de Varsovie. Mais c’est tout. Il ne veut détourner les allemands de leur principal but, la France. Mais la victoire immédiate paraît impossible et le Kaiser n’ose faire sortir sa marine contre la Grande Bretagne.

Fin 1914, la France reste une grande puissance et les allemands ne peuvent instaurer un blocus de l’Angleterre.

Mais Falkenhayn veut une opération de prestige en France et  veut marcher sur Calais et Dunkerque à partir du dernier lopin de terre allié en Belgique.

C’est la première bataille d’Ypres, où les troupes allemandes, soutenus par une formidable artillerie, repoussent les Anglais jusqu’à Ypres. Mais les lourdes pertes le forcent à stopper l’offensive.

De son coté, Joffre attaque en Champagne et dans les Vosges, au centre et au sud.

Il n’y aura pas de trêve pour noël  mais la bataille d’Ypres aura démontré une fois de plus l’efficacité d’un dispositif défensif constitué de tranchées, avec de solides effectifs et de l’artillerie.