Les différents types de plans et la dissertation

Méthodologie

 

I.                    L’introduction

 

Il faut prendre le temps de bien comprendre la question, déchiffrer cgaque terme du sujet puis récupérer le problème posé. Cibler la problématique, bien cerner et délimiter le problème.

NE PAS S’EGARER

Il faut repérer le sujet, le thème général auquel il se rapporte, puis la thèse sous-entendue.

L’introduction a une fonction qui lui est propre. Elle ne doit pas empiéter sur d’autres parties, ni analyse ni explication. Elle doit ne contenir que des questions.

 

Enoncer les problèmes philosophiques à l’aide de questions qui découlent de la question initiale.

Ces questions ne servent pas à compliquer les choses, ou à s’égarer mais à clarifier le problème et à mieux le cerner. C’est l’exercice le plus difficile, car les questions doivent venir logiquement à l’esprit, de façon naturelle. Elles sont indispensables.

Il n’y doit pas y avoir répétition de l’énoncé, il faut toujours aller plus loin, chercher à approfondir le problème souligné.

ORDONNER les questions, elles doivent découler de façon logique.

Il faut employer le style interrogatif pour les questions et affirmatif pour les définitions.

CONSEIL, Pour démarrer une dissertation, dans  l’introduction ou au début de la première partie, partir de l’opinion générale, ce que l’on croit au premier abord.

Il ne faut pas annoncer le plan sous cette forme : « Dans la partie I je montrerais, et je conclurai pas … » mais par des questions.

La tâche du philosophe est de débusquer de qui se cache au plus profond de ces expressions.

Les premières questions sont exigées par le sujet lui même, les dernières annoncent l’orientation personnelle, le choix de l’orientation personnelle et d’approfondissement du sujet.

Attention aux sujets du genre « être libre c’est se suffire à soi même » On ne demande pas de parler de la liberté en général, mais d’un problème bien précis.

Il faut retraduire le sujet, se demander : « Si j’adhère à la thèse présentée, quelles conséquences vont en découler ».

 

II.                 Le développement

 

Il contient les analyses et études exigées par le sujet, et qui permettront de trouver progressivement des réponses aux questions posées dans l’introduction.

Les réponses doivent être fondées et argumentées, appuyées par des exemples

Un exemple ne constitue pas une réponse. Il faut annoncer la thèse, présenter l’exemple, en dégager l’intérêt et enfin, montrer qu’il peut faire rebondir le problème ou soutenir une thèse.

Pas de juste milieu, pas de conclusions à la ,normande

Mais jamais de point de vue unilatéral, il faut relativiser et débattre.

Le développement doit être organisé selon un plan précis et rigoureux, et transition obligatoire.

Il faut répondre à toutes les questions posées dans le plan.

La transition permet de poser un nouveau problème, et annonce la thèse de la partie suivante.

Pas d’énumération d’exemples, et éviter ce qui es trop superficiel et anecdotique. Eviter les thèmes abstraits. Ils doivent donner naissance à une argumentation.

Eviter de donner beaucoup d’exemples en dédaignant les idées ou faire des développements trop théoriques.

Enfin, si on cite des exemples, les développer. Ne pas citer pour citer.

 

III.               La conclusion

 

Pas de questions mais le bilan global des réponses apportées au cours du devoir. Montrer les enseignements qui en découlent.

Conclusion personnelle et originale.

Montrer où nous emmène notre réflexion.

En cas de hors sujet, le signaler honnêtement.

Rédiger l’introduction à la fin comme ça, si on a dévié, on peut se rattraper en changeant quelques questions.

 

IV.              COMPLEMENTS

 

Conseils supplémentaires pour l’analyse du sujet :

-         quels sont les différents sens des mots employés

-         Se demander quelle interrogation de fond se cache sous la question posée. 

-         Ce qui se cache derrière l’apparente facilité du sujet.

Analyser les différents domaines d’application du sujet.

Ø      moral, judiciaire, politique, psychologique

A quelles réalités concrètes le sujet peut-il se rapporter.

Chercher différents angles de vision, différents points de vue

Ex. faut il respecter la vie

Se mettre à la place d’un scientifique, d’un religieux, d’un écologiste … On garde la philosophie pour la fin.

Se demander qui a intérêt à défendre cette thèse.

3e partie :

-         élargir son champ d’investigation

-         cherches ce qui a conduit à formuler la question

Ø      faits d’actualité, historique …

-         aujourd’hui, quel est l’intérêt de poser cette question ?

 

V.                 Premier travail

 

Ex. Etre libre, est-ce faire tout ce qui nous plait ?

Etre libre, es t-ce se suffire à soi même ?

Thème général : la liberté

Problèmes particuliers : indépendance, auto-suffisance, autarcie, autonomie

Premières questions :

Qu’entend-on par se suffire à soi même ?

Est-il possible de se suffire à soi même ?

Peut-on être seul éternellement ?

( Q’est-ce que être libre ? )

Quelles sont les conséquences de l’autosuffisance ?

Quelles sont les limites de se suffire à soi même ?

 

Coup de pouce :

Essayez de les classer dans un ordre logique et trouvez des questions plus personnelles.

Attention, ne pas oublier dans ce sujet de revenir à la liberté.

 

 

 

VI.              Différents types de plans

 

Plan A :

Première partie : Partir de l’opinion générale

Ø      A première vue

Ø      Accord avec la thèse

Ø      Doutes relativiser

Seconde partie : relativisation

Ø      lier les deux parties

Ø      remise en cause, critique

Troisième partie : Redéfinition, plus juste, approfondir le concept

Examen des conditions d’acceptation.

 

Plan B :

Première partie : Contester l’affirmation du sujet

Seconde partie : douter

Examen des raisons proposées pour affirmer une telle chose.

Troisième partie :

Finalement

Argument fondamental

 

Plan C :

Première partie : Analyse des mots/définitions/concepts

Seconde partie : références philosophiques

Examiner différentes thèses

Ø      se servir d’auteurs

Troisième partie : Quel est le point que vous voulez souligner

Ø      faire appel à un auteur en qui vous reconnaissez vos idées.

 

 

VII.            Exercice d’application

Sujet : En quoi la sagesse est-elle révolutionnaire ?

 

Révolution :

-         passage busque voire violent d’un état à un autre, changement profond

-         Renversement des pouvoirs

-         Opposition d’idées, bouleversement

-         Transformations radicales

Causes :

-         sentiments

-         irruption de sentiments

-         échappe à tout contrôle

 

Sagesse :

-         côté pacifiste

-         maîtrise de soi

-         réflexion, raison

-         patience, maturité, savoir au long court

 

Durant la révolution ,il y a un côté démesuré, elle échappe souvent à ceux qui l’ont pensé.  Alors que la sagesse est symbole de l’harmonie, la révolution est symbole du désordre, de la destruction et du chaos. Contradiction.

Est-ce que la sagesse ne conduit-elle pas au conformisme ?

Influence des sages durant la révolution ?

Mais des deux côtés, la sagesse et la révolution reposent sur le réfléchi.

La révolution est pratique, concrète :

« les mains sale » de Sartre

La sagesse ne peut-elle pas être révolutionnaire en elle ?

« se méfier de l’eau qui dort »

 

VIII.         Suite de l’exercice

 

Cibler des questions :

 

Qu’entend on par le terme révolution ?

Que lest la rôle du sage dans la révolution ?

La sagesse peut-elle se rapprocher de la révolution ?

Rédigez l’introduction.

 

Correction

 

Si par sagesse en entend la recherche de l’harmonie, de l’équilibre, le fait de posséder la maîtrise de soi et le sens de la mesure, n’y a-t-il pas contradiction à supposer qu’elle peut être révolutionnaire ?

Une révolution étant souvent synonyme de changement brutal, voire même violent, déviant dans les excès, peu-on envisager un seul instant qu’un sage puisse la cautionner, lui ui prône le respect de l’ordre et milite pour la paix.

 

Exercice, rédiger les questions :

 

Correction :

Finalement, cela ne dépend il pas de ce que l’on entend par révolution.

Le sage doit-il tout accepter, y compris l’inacceptable où bien se contenter d’essayer de transformer en profondeur les mentalités.

 

Peut-on considérer les révolution comme la mise en pratique des idées des philosophes ? Les sages influents peuvent-ils envisager une révolution sanglante dans l’espoir de voir se réaliser leurs idéaux pacifiques et de justice.

N’y a-t-il que par l’intermédiaire des la force que l’on puisse faire bouger les choses, ou bien n’y avait il pas d’autres solutions pur faire évoluer les mentalités plu en douceur.

 

 Première vue, il semble bien y avoir une antinomie absolue entre sagesse et révolution. Mais en uy regardant de plus près, le sage et le révolutionnaire n’aspirent-ils pas tous deux à la même chose, à un monde meilleur.

Si leur but est le même, seuls les moyens diffèrent, et cela nous amène à nous demander si la fin justifie les moyens

La violence est-elle le seul moyen de faire avancer les choses ?

Dans ce cas là, il faut se demander en quoi consiste une révolution. Les idées du sage sont elles si inoffensives que cela. Ou au contraire, ne sont-elles pas subversives ?