Israël après 1945, un pays en guerre

 

Les enjeux du moyen orient sont multiples. Berceau de trois grandes religions monothéistes, la région abrite de nombreux lieux saints, mais surtout est un lieux de passage très important (Suez …).

Après la première guerre, et l’effondrement de l’empire Ottoman, la région est mise sous contrôle allié.

Après 1917, Balfour, premier ministre britannique,  parle en faveur d’un « foyer national juif » en Palestine. Cette déclaration  suscite d’ailleurs les espoirs du mouvement sioniste. En 20 ans, 400000 juifs se sont installés dans la région. Généralement, ils fondent une kibboutz, colonie agricole.  Souvent des conflits éclatent entre juifs et arabes, dont la « Grande insurrection » de 1936 à 1939, où les arabes lancent des émeutes et organisent une grève générale.

Après la seconde guerre mondiale, la Palestine reste un problème. Il y a 560000 juifs et 1200000 Arabes.

En 1947, l e 29 novembre, la Palestine sera découpée en deux états selon l’accord de l’ONU. Le 14 mai 1948, Gourion parle de la naissance de l’état d’Israël.

Le lendemain, la Ligue arabe déclarait la guerre à Israël.

 

I.                    Le guerre de 1948

 

La guerre de 1948 est la première d’une longue liste de conflits.

 

a.      Première phase : 29 novembre 1947 au 1er avril 1948

 

Après l’adoption du plan de partage par l’ONU, la Palestine devient le lieu d’un conflit armé. Dans un premier temps, les britanniques interviennent souvent mais par la suite, devant les attaques des terroristes et l’effacement de leur influence dans la région, ils se retirent.

Tout d’abord, les arabes se contentent de couper les routes des zones juives et mixtes. Fin mars, la route entre Tel-Aviv et Jérusalem est interrompue.

En même temps, les arabes attaquent les juifs au nord de la Palestine, sans succès.

Trois semaines plus tard, les dirigeants arabes recrutent des troupes pour mener une guérilla contre les juifs. Le principal groupe appelé Armée de Libération Arabe, créé par la Ligne arabe, est dirigé par Fawzi Al-Qawuqji.

Le Haganah, organisation armée juive, se fournit en armes en Tchécoslovaquie et met au point le plan Dalet…

 

b.      Seconde phase, 1er avril 1938 – 15 mai 1948

 

Les juifs contre-attaquent pour libérer les routes et Jérusalem, assiégée par les arabes. Mais de nombreux convis de ravitaillement sont attaqués. La Haganah mène l’opération Nachshon, aidée par les civils, et libère la route de Jérusalem le 10 avril.

Plusieurs villages sont attaqués avec des actes de violence contre les populations des deux côtés.

Pour en finir avec les arabes autour de Jérusalem, les juifs, commandés par le colonel américain David Mickey Marcus créent la « Route de Birmanie » (en référence à la route créée en Birmanie durant la 2° GM) à travers les montagnes entre Tel Aviv et Jérusalem.

Le 9 juin, les arabes lèvent le siège, juste avant un cessez le feu.

Le 10 mai, Golda Meir participe à une série d’assemblées entre Sionistes et Abdulhah de Transjordanie. Les juifs repousseront ses propositions…

 

Le 13 mai, le Ligue Arabe décide d’envoyer des troupes dès l’expiration du mandat britannique. Leur armée sera commandée par Abdulhah de Transjordanie. Mais en réalité, les armées arabes resteront tout au long de la guerre sans réelle coordination.

 

c.      Troisième phase : 15 mai – 11 juin 1948

 

Le 14 mai marque l’arrivée à expiration du mandat britannique. David Ben Gourion, président du conseil national juif, proclame alors l’indépendance de l’Etat d’Israël. Cet état est reconnu par l’URSS et les USA.

Le lendemain, c’est la guerre.

Les armées arabes sont constituées de 1000 Libanais, 6000 Syriens, 4500 Irakiens, 5000 Egyptiens et 9000 Transjordaniens. En face il y a 30000 juifs. Les effectifs vont encore augmenter par la suite, mais à l’avantage des juifs.

L’affrontement le plus important a eu lieu à Jérusalem et sur la route Jérusalem/ Tel Aviv. Abdulhah ordonne alors à Glubb Pasha, commandant de la légion arabe transjordanienne, de prendre Jérusalem. Entre le 19 ami et le 28 mai, les Israélien sont repoussés des quartiers arabes.

Mais l’armée irakienne est mise en échec dans son attaque contre les bases juives. Ils prennent alors position près de Jenin, Nablus et Tulkarm.

Au cours des mois qui suivent, les syriens et l’armée de Libération Arabe sont repoussés mais les Egyptiens percent les défenses de plusieurs villages israéliens et massacrent les populations civiles.  Mais ils sont stoppés près d’Ashdod.

Ensuite, les milices israéliennes réussiront à maintenir leur zone de contrôle, mais surtout à l’étendre.

 

d.      Première trêve : 11 juin 1948 – 8 juillet 1948

 

Le 29 mai, les Nations Unies déclarent une trêve pour le 11 juin. Elle devra durer 28 jours. Le tout est supervisé par Folke Bernadotte (médiateur de l’ONU). On déclare un blocus sur les armements pour que personne ne profite de la trêve. Mais les israéliens réussissent à acheter des armes en Tchécoslovaquie  tandis que les arabes ne s’équipent pas.

Maintenant les israéliens ont 60000 hommes

Bernadotte propose alors un nouveau plan de partage, donnant la Galilée aux Juifs et le Negev aux arabes. Les deux parties refusent et le 8 juillet, les Egyptiens reprennent le combat.

 

e.      Quatrième partie : 8 juillet  au 18 juillet 1948

 

Les dix jours entre les deux trêves sont marquées par des attaques israéliennes, tandis que les arabes sont sur la défensive.

L’opération Dani permet de sécuriser et élargir le couloir israélien entre Jérusalem et Tel-Aviv en capturant Ramle et Lydda. Au cour de la seconde phase de l’opération, Latrun et Ramallah sont aussi capturés. 

L ‘opération Dekel prévoit de prendre la Galilée, avec Nazareth tandis que l’opération Kedem, la moins importante, se veut de sécuriser les vieux quartiers de Jérusalem.

 

OPERATION DANI

La ville de Lydda est protégée par l’armée transjordanienne et par les milices palestiniennes et l’Armée de Libération Arabe. Le ville est attaquée au nord par Majdal al Sadiq et al-Muzayri’a et à l’es t par Khulda, al-Qubab, Jimzu et Nanyal. Des bombardiers sont utilisés dans l’attaque de la ville, première au cours de la guerre.

Ramle est prise le 12 juillet. Les 15 et 16, l’attaque contre Latrun échoue, puis le 18, une nouvelle attaque appuyée par des chars (dont deux Cromwell) échoue encore. Malgré la trêve, les attaques se poursuivent jusqu’au 20 juillet.

Quand Ramle et Lydda furent capturées, les habitants ne fuirent pas devant les israéliens. A partir du 14 juillet, les israéliens  expulsèrent 60000 personnes.

 

OPERATION DEKEL

En même temps que l’opération Dani qui doit prendre le centre du pays, l’opération Dekel doit attaquer au Nord. Nazareth est prise le 16 juillet et tandis que le seconde trêve est signée, les israéliens capturent le sud de la Galilée de la baie d’Haïfa au lac Kinnereth.

 

OPERATION KEDEM

Dans un premier temps elle devait être commandées   par Irgun et Lehi le 8 juillet, elle est reportée à cause de la trêve par David Shaltiel. En effet, après l’échec de Deir Yassin, on ne peut attaquer sans la Haganah.

Le plan est le suivant, les forces d’Irgun, commandées par Yehuda Lapidot doivent entrer par la porte de Bab al Jedid tandis que les troupes de Lehi par le mur partant de Bab el Jedid et par la porte de Jaffa. Enfin, le bataillon Beit Hiron par le mont Sion.

La bataille doit débuter la Shabbat, le vendredi 6 juillet à 20 heures, un jour avant le deuxième cessez le feu. Mais tout tourne mal et l’opération est reportée à 23 heures puis à 2 heures 30 du matin. Seul Irgun réussit à se frayer jusqu’à la porte de Bab al Jedid mais les autres échouent.

A 5 heures 45, David Shaltiel ordonne la cessation des hostilités et le repli.

 

f.        Seconde trêve : 18 juillet 1948 au 15 octobre 1948.

 

Le 18 juillet, après d’intenses efforts diplomatiques de l’ONU, commence la seconde trêve du conflit.

Le 16 septembre, Bernadotte propose un nouveau plan de partage de la Palestine, également refusé. Le 17 il est assassiné par Lehi et est remplacé par Ralph Bunche.

Pendant cette trêve, les israéliens nettoient les villages capturés et dynamitent certaines maisons.

 

g.      Dernière phase : 15 octobre 1948 – 20 juillet 1949

 

Décembre 1948. L’ONU fait passer la résolution 194. Cette recommandation sera sommairement ignorée par les belligérants. L’Egypte, l’Irak, le Liban, l’Arabie Saoudite, le Syrie et le Yémen ont voté contre.

 

h.      Les conséquences

 

En 1949, Israël signe des accords de cessez le feu avec l’Egypte, le Liban, la Transjordanie et la Syrie. Israël occupe alors 70% de la Palestine. Les frontières tracées par Israël seront appelées Ligne Verte. Mais la Bande de Gaza et la Cisjordanie sont occupées respectivement par l’Egypte et le Transjordanie.

Au terme de ce conflit il y aura 750000 réfugiés palestiniens et 600000 juifs. Les juifs des terres arabes émigrèrent en Israël alors que les palestiniens furent obligés de rester dans des

camps qu’ils occupent encore aujourd’hui.

L’humiliation et la montée des nationalistes contribuèrent à donner aux arabes la « haine des juifs ». Ainsi, dans certains pays, les juifs sont maltraités, ce qui les fait émigrer vers Israel.

 

II.                 La campagne du Sinaï

 

Suite au renversement de Farouk D’Egypte par les officiers libres dirigés par Naguib et Nasser, L’Egypte fait quelques mouvements pour la paix avec Israël.

Mais en 1954, les israéliens essaient de faire sauter l’agence d’information américaine et d’autres institutions étrangères sur le sol de l’Egypte. Ce réseau d’espionnage est capturé. Le but était de créer une crise entre les Etats Unis et l’Egypte. En Israël, David Ben Gourion et Pinhas Lavon, premier ministre et ministre de la défense, se sont accusés mutuellement.

Cet incident est devenu « l’affaire honteuse ».

L’Egypte a alors commencé à s’armer à l’Est, avec notamment la Tchécoslovaquie.  Nasser a aussi interdit aux transports israéliens Suez et le détroit de Tiran.

Les israéliens craignaient maintenant que l’Egypte, nouvellement armée ne leur déclare la guerre. Il fallait donc une guerre préventive.

De cette affaire découle l’intervention de la France, de la Grande Bretagne et de Israël contre la nationalisation du canal de Suez.

Puisque les Etats Unis refusent de financer le barrage d’Assouan, Nasser décida de nationaliser le canal de Suez. Les anciennes puissances coloniales avaient alors soutenu une attaque israélienne jusqu’au canal. Mais le monde condamna le retrait israélien et l’URSS menaça Paris et Londres d’une attaque nucléaire.

 

III.               Naissance du  Fatah

 

Yasser Arafat est un Palestinien né en Egypte. Il a grandi dans la bande de Gaza. Membre de l’Ikhwan (frères musulmans) et du Futtuwah (faction armée palestinienne).

Il fut recruté en 1955 par les services de sécurité Egyptiens alors qu’il étudiait au Caire. Il fondera par le suite l’Union Générale des Etudiants Palestiniens. En 1957, il passe au Koweït où il fonde le Comité de libération de la Palestine, plus tard renommé Fatah.

 

IV.              La guerre des six jours

 

Cette guerre dite des « six jours » , durée approximative des opérations, est la troisième guerre entre Israël et ses voisins. Elle s’achève par une victoire écrasante de Israël qui, en prenant Jerusalem-Est, la Cisjordanie, Gaza, le Golan et le Sinaï, quadruple son territoire.

Tous les belligérants ont renvoyé sur les autres les causes de la guerre. Les journalistes français ont d’ailleurs pris position en faveur d’Israël.

On présentait la guerre comme une agression Egyptienne, mais ce sujet est controversé et nous ne l’aborderons pas.

En 1963, Israël décide de détourner les eaux du Jourdain. Les arabes ripostent en janvier 1964 deux ou trois affluents du Jourdain. Le Fatah envoie alors des commandos en Israël par les lignes jordaniennes.

Israël répond par des raids de représailles contre les chantiers de détournement du Jourdain et les zones d’origines des hommes de Arafat.

Les Egyptiens se préparent alors à une opération d’envergure de Israël. Le 15 mai 1967, les Israéliens défilent à Jérusalem, ce qui est contraire aux lois de l’armistice.

Tout est désormais prêt pour une nouvelle guerre.

 

  1. situation géopolitique

 

La précédente guerre israélo-palestinienne de 1956 lors de la crise du canal de suez s’était soldée par une défaite militaire mais une victoire politique pour l’Egypte.

Mais aucun pays arabe n’avait reconnu l’existence d’Israël

En pleine guerre froide, l’Egypte et la Syrie étaient soutenus par l’Est alors que la Jordanie l’était par les occidentaux.

Comme nous l’avons déjà dit, la Syrie encourageait des attaques passant par le territoire Jordaniens contre Israël avec de l’artillerie lourde. Pour certains, ce sont des représailles à des provocations israéliennes. Israël bombarda alors les voies de détournement de l’eau.

En 1966, l’Egypte et la Jordanie signèrent une alliance militaire.  Le 7 avril 1967, un incident de frontière conduisit à une bataille aérienne et à la destruction de 7 mig-21 au dessus du Golan. Par la suite, les incidents se multiplièrent et Nasser parla de remilitariser le Sinaï. De plus, l’Union Soviétique supportait les besoins militaires des pays arabes et les encourageait à la guerre a coup de fausses informations sur les intentions d’Israël.

Le 17 mai 1967, Nasser demanda aux forces d’interposition de l’ONU de partir. Le 23 mai, l’Egypte bloqua le canal aux navires israéliens. Pendant ce temps,  Nasser postait des armées à la frontière.

Toit ça considérait un casus belli pour Israël. On allait vers la guerre.

Malgré le roi Hussein, la Jordanie s’allia avec Nasser le 30 mai. Ce dernier déclara alors : « notre objectif sera la destruction d’Israël. Le peuple arabe veut se battre ».

Les forces jordaniennes seront alors commandées par un général égyptien. Israël demanda à la Jordanie de na pas déclarer une guerre mais Hussein avait un problème : où attaquer Israël et risquer la défaite, où risquer une insurrection de son peuple.

En Israël, certains voyaient dans la guerre un moyen de créer des zones tampons. Dans les pays arabes, on voyait l’occasion de pousser Israël à la mer. Pendant ce temps, les USA étaient embourbés au Vietnam.

Mais les forces égyptiennes étaient mobilisées par la révolte au Yémen, et donc tous les soldats ne seraient pas disponibles pour une nouvelle guerre. Nasser le savait mais voulait continuer à mettre la pression.

Israël se retourna vers les USA et la Grande Bretagne sans réponse. Le pays se déclara alors comme étant agressé.  Pour la première fois d’ailleurs le « téléphone rouge » fonctionna. On essayait d’éviter la guerre, mais Israël était convaincue que les puissances arabes voulaient sa perte. L’URSS répondit qu’elle ne protégerait pas les pays arabes en cas de guerre. C’est alors que l’Egypte décida d’annuler l’opération.

 

Mais les Israéliens décidèrent d’agir. Le 5 juin commença une guerre éclair qui durera 6 jours…

 

  1. Les raids de l’aviation israélienne

 

L’Egypte avait une puissante aviation, récente et nombreuse, dont 45 avions bombardiers TU-16. Mais les infrastructures Egyptiennes étaient vétustes et ils ne disposaient pas de bunkers pour leurs avions.

Le 5 juin, à très basse altitude les avions israéliens attaquaient les avions Egyptiens au sol. En 500 sorties, ils détruisirent 309 avions Egyptiens, en ne perdant que 19 appareils.

De ce fait, Israël disposait d’une supériorité aérienne écrasante.  De cette supériorité dépend en grande partie la victoire d’Israël.

 

  1. Les opérations

 

 

Le 5 juin à 8 heures 45, les israéliens déclenchent les hostilités. A la fin de la journée, trois colonnes blindées percèrent les défenses égyptiennes et s’enfoncèrent profondément dans le Sinaï.. Ils prirent es postes clés très rapidement et le 8, le Sinaï était entre leurs mains.

Pour plus de précisions voir la carte.

 

 

 

V.                 La guerre du Kippour

 

Cette guerre eut lieu entre le 6 octobre 1973 et le 24 octobre 1973. Le jour du « Grand pardon » pour les juifs, les Egyptiens et les Syriens attaquèrent par surprise les zones tampons qui avaient été conquises au cours de la guerre précédente.

 

a.      Situation générale

 

On le sait déjà, il y avait déjà eu plusieurs guerres depuis le partage de la Palestine de 1948. Après la guerre des six jours, Israël a gagné de nombreux territoires.

Mais le successeur de Nasser, mort en 1970, Sadate, bien que modéré, voulait récupérer les territoires perdus. De plus, la situation désastreuse de l’Egypte poussait son dirigeant à prendre des mesures impopulaires. Une victoire militaire aurait redoré son blason.

De leur côté les Syriens ont renforcé leur armée pour devenir une puissance du monde arabe.

Mais Hussein ne s’engagea pas dans le conflit, ni l’Irak. Les libanais, enfin sont trop faibles pour engager un conflit.

Juste avant la guerre, Sadate essaya de s’allier le plus de pays possible. Il reçut des armes de la RFA et obtint des aides françaises et anglaises au conseil de Sécurité de l’ONU.

 

b.      L’escalade

 

Après 1972, Sadate se déclarait prêt à perdre 1 million de soldats si ça lui permettait de vaincre Israël. IL reçut du matériel russe en grande quantité, des Mig-23, des SA-6 et des AC RPG-7 et AT-3 Sagger. Sadate menaçait d’ailleurs l’URSS de se tourner vers les USA si il ne recevait pas le meilleur matériel. L’URSS accepta.

La stratégie était simple : tout avion hostile serait repéré par les radars SAM puis abattu par les SA-2 ou SA-3. Si l’avion avançait à altitude basse, les SA-7 et ZSU-23/4 créeraient un barrage similaire.

Les Egyptiens avaient ainsi profité du meilleur de la technologie soviétique.

Mais les soviétiques voulaient éviter une nouvelle guerre qui pourrait dégénérer en conflit mondial alors que la détente est enclenchée.

En juillet 1972, 20000 conseillers militaires soviétiques sont renvoyés d’Egypte et Brejnev essaie de convaincre l’Egypte de ne pas lancer un assaut suicidaire.

Mais l’Egypte se sent prête à faire la guerre seule et fait régulièrement des exercices destinés à maintenir la tension.

Les arabes préparent leur plan d’action en grand secret et l’opération Badr (pleine lune, bataille de Mahomet à La  Mecque).

 

c.      Attaque surprise

 

Les israéliens avaient plusieurs hypothèses quant à la guerre. Tout d’abord, la Syrie n’entrerait pas en guerre sans l’Egypte. De plus, on pensait que les Egyptiens attendraient une intervention soviétique en leur faveur, notamment l’apport de Scud et de Migs.  Enfin, on pensait que le renvoi des militaires ruses affaiblirait et désorganiserait les Egyptiens.

Ces hypothèses ont prévalu contre l’avis des services secrets. Les Egyptiens ont fait croire qu’ils avaient de nombreux problèmes logistiques et n’avaient pas les hommes entraînés pour manier les nouvelles armes.

Mais chaque exercice Egyptiens entraînait une réaction Israélienne, qui représentait environ 20000000 de dollars.

Avant la fête du Kippour, les exercices Egyptiens se multiplièrent mais on ne pensait pas à une guerre.

Hussein avait té prévenu de l’attaque et s’empressa de prendre une avion pour en informer les Israéliens. On ne prit pas en compte son rapport.

Au dernier moment, un espion informa les Israéliens et on mobilisa les hommes, à la synagogue généralement.

Mais Golda Meir ne lança pas d’attaque préventive comme en 1967. Certains étaient pour, d’autres contre. Mais si Israël attaquait, les israéliens ne pourraient plus compter sur l’aide américaine.

 

d.      La guerre

 

Les Egyptiens ont changé leur stratégie. Contrairement à la guerre des six jours, ils n’avanceraient pas  au delà de la couverture de leurs SAM. Ainsi, l’aviation israélienne ne pourrait rien contre eux.

Prévoyant une rapide contre-attaque, les Egyptiens ont misé sur les missiles AC Sagger. En effet, un Egyptien sur trois en était équipé. De plus, les positions Egyptiennes ont été surélevées pour tirer sur les israéliens.

L’avance fut très rapide, et les positions Israéliennes détruites grâce à d’ingénieuses attaques au canon à eau contre des positions construites sur du sable.

Les forts de la ligne Israélienne Bar-Lev sont rapidement pris, sauf un au nord, tandis que les Egyptiens consolident leurs positions initiales.

Ariel Sharon, commandant du front sud,  ordonna une contre attaque à Hizayon. Les Sagger firent leur œuvre et de nombreux chars israéliens furent détruits dans la nuit. Sharon ordonna donc une accalmie.

Les deux armées se mirent sur la défensive et les israéliens remanièrent leur commandement. Gonen fut remplacé par Elazar et Bar-Lev. 

Plusieurs jours plus tard, Sadate ordonna une nouvelle attaque pour le 14 octobre. Cette attaque fut un échec. Les Egyptiens buttèrent sur les Israéliens repliés.

Les pertes sont énormes, entre 150 et 250 chars par jour selon les israéliens. Après le 15, les israéliens changèrent de tactique et attaquèrent avec leur infanterie qui pénétra jusqu’au pied des batteries de missiles.

Sharon attaqua alors entre les deuxièmes et troisièmes armées Egyptiennes, respectivement au Nord et au Sud. Il ouvrit une faille et arriva jusqu’au canal. Grâce aux missiles M72, il détruisit les SAM et les Sagger, de ce fait, les chars étaient de nouveau de l’affaire.

Dans la nuit du 16 au 17, on établit un pont mobile pour traverser le canal, et couper la retraite à ka troisième armée égyptienne qui se repliait. Dans le même temps, on détruisit les SAM à l’Est.

e.      Attaques Syriennes sur le Golan

 

Les Syriens, sur les hauteurs du Golan, envoyèrent 5 divisions avec 188 batteries d’artillerie. Les israéliens ne pouvaient opposer que deux brigades et 180 chars contre 1400 chars syriens. De plus, des commandos en hélicoptère prirent le bastion israélien du Mont Hermon.

Ces affrontements deviendront la priorité de Tsahal. Mais les israéliens enverront des réservistes inadaptés à ce type de conflit. Il faut agir, car la chute du plateau conduirait à la chute des plaines.

Les syriens utilisent aussi des Sagger, qui sont néanmoins moins efficaces que dans le désert. La stratégie fut la même, avance sous la protection des SAM.

Mais la rapidité des renforts de Tsahal (15 heures) prirent de vitesse les syriens qui ne s’y attendaient pas.

Le premier jour, les syriens, 9 fois plus nombreux, n’ont qu’une réussite mitigée. Les israéliens résistent longtemps et infligent aux syriens de lourdes pertes.

La jonction de Nafekh tient 20 heures avec un char, puis la septième brigade 4 jours sur le flanc nord.

Mais au sud, les pertes sont lourdes et le colonel Shoham meurt dans les premiers jours du combat.

Le 8 octobre, les renforts arrivent et bloquent l’avance ennemie. Le 10, ils sont de retour à la frontière.

Après beaucoup d’hésitations, on décida de continuer l’avance car on voulait un bilan global positif et le Sinaï n’est pas encore sous contrôle. De plus, les troupes du Golan ne pourraient pas être transférées.  Il fallait donc attaquer.

Du 11 au 14 octobre les israéliens avancèrent à 40 kilomètres de Damas. C’est alors que les jordaniens envoyèrent des renforts pour empêcher Israël de progresser davantage tout en évitant la guerre. De même, les Irakiens envoyèrent 30000 hommes, 500 chars et 700 APC.

Le 22 octobre, le Mont Hermon est récupéré malgré de lourdes pertes et occupé par les parachutistes israéliens.

 

f.        En mer

 

A Latakia, les israéliens ont écrasé le 7 octobre la flotte syrienne grâce à leurs dispositifs d’autodéfense  ECM.

Puis, les israéliens firent des raids dans les ports et détruisirent les navires des commandos égyptiens.

 

g.      L’aide des autres pays arabes

 

Les aides des autres pays ne sont pas connues avec précision. L’Arabie Saoudite a fourni surtout de l’argent et quelques soldats de manière symbolique, tout comme le Koweït. De leur côté, le Maroc envoya trois troupes, le Pakistan 16 pilotes et quelques soldats. Le tout était de manière symbolique.

De 1971 à 1973, la Libye envoie des Mirages et 1 milliard de dollars. L’Algérie envoya des chasseurs et des bombardiers, des troupes et une douzaine de chars. La Tunisie envoya 1000 soldats. Le Soudan envoya 3500 soldats.

 

h.      Cessez le feu et lendemains de guerre

 

Le 22 octobre, les Nations Unies adoptent un cessez le feu, négocié par Washington et Moscou. Ils demandent la paix entre Israël et l’Egypte (sans parler de la Syrie).

Il devient effectif à 19 heures, 12 heures plus tard, à la tombée de la nuit.

 

A ce moment, les israéliens étaient à moins d’un kilomètre de la route du Caire. Pendant la nuit, les Egyptiens contre-attaquent et 9 cars de Tsahal sont détruits.. Les israéliens encerclent alors la troisième armée à l’ouest de Suez. Au matin, les soviétiques parlent de traitrise d’Israël. Les Egyptiens proposent alors aux USA d’entrer dans leur sphère d’influence contre la 3e armée.

Le cessez-le-feu permet à l’Egypte d’éviter la catastrophe.

Brejnev envoie alors à Nixon dans la nuit du 23 au 24 octobre une lettre le menaçant d’entrer en guerre si les Etats Unis s’engagent dans la guerre.

Les conseillers du président américain, sans le consulter, prennent des mesures d’apaisement. Nixon est alors en plein Watergate.

Les USA conseillent alors à Sadate de ne plus demander l’aide des soviétiques sans quoi ils interviendraient aussi. C’est ce qu’il fit.

 

Au nord, les Syriens avaient programmé une contre attaque pour le 23 octobre. Les 5 bataillons syriens sont soutenus par deux bataillons irakiens et des troupes de nombreux pays. De plus, l’URSS a remplacé tous les chars détruits. 

Mais la veille de l’attaque, les Nations Unies imposent un cessez le feu et le 23, les syriens renvoient leurs troupes.

On pense que les syriens auraient pu continuer la guerre mais cela aurait voulu dire laisser détruire la 3e armée Egyptienne et donc ne plus compter que sur eux.

 

Le 26 octobre, tous les combats prirent fin, sauf quelques affrontements isolés. Mais la 3e armée est isolée sans ravitaillement.

 

Le 28, les Israéliens et les Egyptiens  s’accordèrent sur l’échange de prisonniers et le retrait israélien à Genève. Une zone tampon sera contrôlée par l’ONU.

 

i.         Bilan d’une guerre

 

Les pertes sont très lourdes des deux côtés. Les israéliens perdent 2656 morts, 7250 blessés, 400 tanks détruits, 600 endommagés et 102 avions abattus.

Les « alliés arabes » perdent jusqu’à 15000 morts, 35000 blessés, 2250 chars et 432 avions au maximum selon les israéliens.

 

CONSEQUENCES

 

Les discussions de paix menées à la fin de la guerre sont les premières menées entre arabes et israéliens directement.

La guerre a montré que Israël ne pouvait être détruite militairement et on prit conscience de la puissance des politiques, pour récupérer le terrain perdu. 

Les israéliens ont été choqués par le prix de cette guerre. Les pertes furent aussi lourdes que celles des USA en une décennie au Vietnam.

Surtout, les Egyptiens ont attaqué le jour d’une fête sainte, ce qui est inadmissible.

En réaction d’un soutien américain à Israël, les pays arabes décidèrent le 17 octobre 1973 d’un embargo sur le pétrole visant les pays occidentaux.

C’est la conséquence principale du choc pétrolier de 1973.

Des manifestations eurent d’ailleurs lieu en Egypte contre le gouvernement.

Mais en Israël il y  eut aussi une crise. Le général Elazar fut poussé à la démission à cause de ses hypothèses erronées, Eli Zeira, de l’Intelligence et Shalev, un député, aussi.

Les officiers Bandman et Gedelia quittèrent les services secrets tandis que le commandant du front sud, Gonen quitta l’armée.

 

j.        Les accords de Camp David

 

Le gouvernement israélien, mis en difficulté par des scandales, provoqua des élections en 1977. Le parti du Likoud remporta le s élections et forma un gouvernement avec pour premier ministre Menahem Begin.

Sadate fit un voyage en Israël et fut le premier chef Arabe à reconnaître son existence.

Ce geste accéléra le processus de paix.

Carter invita alors Sadate et Begin au sommet de Camp David pour négocier la paix définitive. Du 5 au 17 septembre 1978, ces discussions conduisirent à un traité de paix. Israël enleva ses troupes du Sinaï en échange d’une paix durable. 

Beaucoup d’arabes furent scandalisés et l’Egypte fut exclue de la ligue. Sadate fut assassiné le 6 octobre 1981 alors qu’il commémorait le 8e anniversaire du début de la guerre.

Ses assassins étaient des éléments de l’armée qui refusaient la paix avec Israël et le processus qu’il a engagé.

 

 

VI.              L’avenir

a.      Bilan d’une guérilla

 

En juin 1982, les israéliens déclenchèrent l’opération « paix en Galilée ». C’est une réponse aux tirs de roquettes et d’artillerie contre les colonies juives au nord de la Galilée.

Les Israéliens envahirent donc le sud du Liban. Ils atteignirent Beyrouth en moins de 5 jours.

L’opération fut marquée par la mobilité des blindés israéliens, le long de la côte, contre les Palestiniens et vers la vallée de la Bekaa pour prévenir une intervention syrienne.

Toutes les armes ont été parfaitement coordonnées . Les israéliens ont utilisé leurs chars Centurion et Merkava MBT, équipés de plaques de blindage supplémentaires.

Dans les airs, on a utilisé des engins téléguidés contre les SAM, équipés de caméras vidéos. L’aviation a d’ailleurs détruit beaucoup de bases syriennes le premier jour.

L’offensive était promise au succès du fait de l’avance technologique des Israéliens.

 

 

 

 

b.      De nos jour