Le règne des tyrans

Quand on parle de tyrans on pense inévitablement à ceux qui ont eu une influence négative, ayant recours à la corruption et à des mercenaires. Mais en réalité, d’autres ont eu une influence bénéfique.

La tyrannie est très importante en Grèce, aux VII et VIe siècles. Elle fit souvent la transition entre royauté et démocratie. Ainsi, les perses, au cours des guerres médiques, à Athènes, ont essayé de mettre en pace des partisans de leur cause.

Les tyrans sont souvent issus de familles influentes, et régnaient avec des mercenaires et l’appui du peuple.

Ils essayèrent souvent de mettre en place une dynastie, et il y eut des mariages politiques.

L’opposition venait surtout d’autres clans puissants. Ensuite, elle viendra en réponse des actions de leurs successeurs.

A Athènes, le tyran Pisistrate construisait de somptueux monuments et faisait des réformes économiques. Phidon, à Argos, mit en place les poids et mesures réguliers.

Sous les Kypsélides, Corinthe devint premier exportateur de céramique et devint importante dans les domaines de l’art et du commerce. Leurs successeurs menèrent une politique de colonisation intense.

Cylon, a Athènes, essaya de prendre le pouvoir en 632. Solon refusera par la suite l’absolutisme. La tyrannie s’installa quand Pisistrate prit le pouvoir, aidé de mercenaires. Il diminua l’influence de l’aristocratie terrienne et augmenta le pouvoir des paysans, préparant ainsi les réformes démocratiques. Sa politique fut bien acceptée, il transforma les pâtures en terres cultivables, pour augmenter la production d’olives et de vin. L’Attique détrôna alors Corinthe pour devenir le premier exportateur. Il fit construire le temple d’Athéna sur l’Acropole, intégra le culte d’Eleusis et restaura le sanctuaire d’Apollon à Délos. Il fit des réformes aux panathénées et instaura le culte de Dionysos. De ce fait, il renforça les liens entre les terres et la villes, puisque cette fête était avant rurale essentiellement.

Grâce au culte de Dionysos, le théâtre put se développer, ce qui fut la grande participation d’Athènes à la culture grecque.

Hipparque et Hippias lui succédèrent, mais le premier fut assassiné en 514 par deux amants issus de l’aristocratie. Cet acte deviendra symbole de la libération.

Hippias fit une politique très dure, engageant des mercenaires en levant un nouvel impôt. Il fut renversé par les spartiates et les Alcméonides, aristocrates athéniens. Athènes se divisa entre les Pro-Pisistratides et les Pro-Alcméonides. Hippias s’alliera aux perses qu’il mènera à Marathon.

En Ionie et dans les îles de la mer Egée, il y eut aussi des tyrans, dont Polycrate à Samos (530 à 522). Il traita avec Amasis d’Egypte et fit une politique anti-perse.

Avec ses guerriers et pirates, il fit de Samos une île très riche et prospère.

Il vainquit la flotte de Lesbos, venue aider Milet. Sparte et Corinthe aidèrent alors l’opposition, sans succès.

Il fut assassiné par les perses après la mort d’Amasis, et l’invasion perse de l’Egypte.

En Sicile, il y eut aussi des tyrans, qui tombèrent presque tous au Ve siècle.

Denys l’ancien prit lors le pouvoir à Syracuse, son fils lui succédera et le pouvoir de sa famille durera jusqu’aà la période héllénistique.